




À titre de référence, voici un inventaire non exhaustif des acquis Canadiens que l’on à trop souvent tendance à oublier. En vivant dans un pays en voie de développement, on vient qu’à s’adapter à la culture locale mais il y des contrastes que l’on ne peux s’empêcher de remarquer.
L’air pur :
L’eau potable :
Ne pas pouvoir boire l’eau du robinet, c’est tannant! Non seulement il faut éviter de la boire mais il est à proscrire d’y laver quelconque aliment. Ceux qui peuvent se le permettre doivent quotidiennement acheter leur eau si celle-ci est en effet disponible. Ici, les gens plus défavorisés manifestent souvent pour revendiquer un meilleur accès à l’eau potable. Sans parler de ceux qui n’y ont simplement pas droit. Prenez une gorgée d’eau bien propre maintenant!
Au travail, environ trois fois par jours, on perd l’électricité. C’est une chance que l’on a un générateur et quelques batteries d’auto pour nous garder aller mais je vous assure que de travailler régulièrement sans ventilateur, au noir et sans ordinateur ça pose certains défis. Notre domicile se trouve à proximité du palais présidentiel, les pannes se font plus rares par chez nous, au rythme d’environ 3 fois par semaine. Avez-vous fermé la lumière dans l’autre pièce ?
Le transport :Mon trajet commence par l’attente d’un Guagua qui arrive quand bon lui semble. S’il n’est pas trop plein pour me prendre, je me fourre là dedans comme une sardine dans sa canne. L’analogie n’est pas exagérée, les cobradors (collecteurs) exigent que les gens soient empilés pour pourvoir maximiser leurs revenus. Arrivé à destination, imaginez le défi de sortir du fond du Guagua avec 40 personnes à esquiver pour faire son arrêt, c’est du sport. Après presque une heure de trajet je débarque. Je marche un peu pour me rendre jusqu’aux carros públicos, genre de taxi à partager. Le chauffeur ne part pas avant d’avoir lui aussi atteint son quota de six passagers dans une auto pour trois passagers. Deux en avant et quatre en arrière dans une Toyota Tercel 1987 tellement amochée que c’en est épeurant. Et pour avoir peur, on a peur! Les dominicains sont les pires chauffards. Ici, on conduit à des vitesses incroyables, dans des véhicules dangereux sans aucun dispositif de sécurité (lire ceinture), les gens dépassent et coupent comme bon leur semble et les piétons sont des cibles plutôt que des obstacles. En guise de remplacement de « l’arrêt » (jugé inopportun), les dominicains ont élu la convention de klaxonner deux coups avant de traverser chaque intersection à pleine vitesse. Prenez l’autobus aujourd’hui!
L’alimentation :
À mon arrivée, une dominicaine m’a dit en riant que ce que les gens d’ici préfèrent manger c’est : « Beaucoup, Frit et Pas cher! » En effet cela décrit plutôt bien le régime dominicain. Les légumes se font rares par ici et ce sont les légumineuses qui les remplacent. On mange aussi beaucoup de féculents tels que le riz, le yucca (genre de racine très similaire à la pomme de terre) et la banane plantain. De plus, le bœuf mijoté et de poulet frit ou rôti sont à l’honneur. Chose certaine, il est difficile de manger santé ici surtout pour des étrangers qui ignorent comment apprêter les ingrédients locaux. En revanche, avec les marchants de rue, il est facile et très peu dispendieux de se procurer beaucoup de fruits frais (limes, mangues, papayes, ananas, fruits de la passion et avocats). Faites vous donc une bonne salade pleine de légumes pour souper!
La sécurité publique :
Au Canada on ignore souvent ce que c’est que de vivre dans un milieu exempt de violence. Bien sur les choses ne sont pas parfaites par chez nous mais dans plusieurs pays tels que la république dominicaine la sécurité n’est pas chose certaine. Ces dernières années avec des problèmes de nature économique s’en est suivi une augmentation considérable de la délinquance et des crimes violents. Heureusement nous n’avons pas eu à subir directement les contrecoups de cette vague de violence mais ses signes sont omniprésents. La barrières en fer forgé jonchent toutes les entrées et l’ensemble des propriétés sont fortifiés par des murets au fil barbelé. Il n’est pas rare de côtoyer des hommes qui portent une arme à feu personnelle à peine camouflée dans le pantalon sans parler des nombreux gardes de sécurité et forces de l’ordre qui déambulent shotgun en main comme s’il s’agissait d’un quelconque accessoire inoffensif. La peur qu’engendre la violence à son tour engendre la violence. Dites non à la peur d’autrui!
Le foyer :
Difficile pour nous de concevoir vivre dans une petite pièce avec l’ensemble de la famille étendue (surtout les Prégent) mais c’est le quotidien de plusieurs familles dominicaines. La distribution de la richesse dominicaine est plutôt disparate, il existe différents niveaux socio-économiques mais pour les nombreux dominicains au bas de l’échelle, c’est la misère. Les cartiers tels que la Altagracia et el Café que j’ai visité dans le cadre d’un tour des clients de mon organisme m’ont exposés à ce qu’est la vrai pauvreté et ce n’est pas beau. De minuscules taudis empilés les uns sur les autres et bourrés d’enfants souvent très jeunes qui gambadent tous nus dans une insalubrité totale, c’est ça la pauvreté. Ces expériences relativisent réellement le niveau de vie dont nous jouissons. Quel que soi votre niveu de vie, ne vous plaignez pas la bouche pleine!
La civilité :
J’imagine que c’est la pauvreté et le manque d’éducation qui engendre ce manque de civisme mais tout de même, c’est vexant! Pousser pour passer devant les gens, dépasser, ne jamais céder sa place aux personnes âgés, traiter à tour de rôle des purs étrangers de cons, toujours conduire sans égard pour autrui et avec la mains collée au klaxon sont des réalités de la vie dominicaine qui viennent qu’a éprouver ma patience. On finit par s’y faire mais c’est malheureux. Ce ne sont pas tous les dominicains qui ne savent pas vivre mais à mon avis, il y en a trop. Tâchez aujourd’hui de commettre un geste de gentillesse envers un étranger, quand on fait leur somme, ça vous revient!
Pire symptôme du manque de respect, le vacarme incessant. Voilà comment décrire l’ambiance sonore de cette ville (et tant d’autres). À ma connaissance, rares sont les dominicains qui semblent êtres conscients de la notion de la pollution sonore dans l’espace public. Imaginez 24 heures durant subir les klaxons, la musique à tue tête, les cris et sifflements des passant. Cette agression par l’oui perdure la nuit et est parsemée de karaoké nocturne dans notre coin. Même chez soi, on n’y pas exempté. De quoi s’arracher les cheveux. Ouvrez la fenêtre et écoutez le silence!
Et bien oui les amis, ce fût tout un délai depuis la dernière entrée mais tout cela est dû à un méchant virus que j’ai finalement vaincue. J’ai passé quelques jours clouée à mon lit et je vous épargne mon aventure à l’hôpital pour vous dire que je suis de retour en parfaite santé. Un élément crucial lorsque l’on se retrouve dans un pays sous-développé, étranger et incroyablement chaud. Ce fût ensuite au tour de Simon de subir le même sort! Ainsi, nous avons passé les deux dernières semaine en ville, à s’occuper l’un de l’autre et à planifier nos conquêtes de nouvelles plages à cette semaine (on se croise les doigts…).


