lundi 27 août 2007

Las noticias de Maryève!

Bonjour les amis!

Voici un un bref résumé des nombreuses aventures que j'ai vécue ces dernières semaines. En premier lieu, j’ai eu l’opportunité de visiter d’autres « bloques » membres de CONACADO en compagnie de mon superviseur Basilio ainsi je vais vous expliquer un peu la structure de la fédération afin que vous compreniez mieux lorsque je vous en parle. La coopérative CONACADO (Confederación Nacional de Cacaocultores Dominicanos) a été fondée en 1988 en réaction à la faiblesse du prix mondial du cacao et pour améliorer la qualité du cacao produit en République Dominicaine. Son objectif principal est de générer du revenu et du travail aux groupes les plus démunis de la société dominicaine, notamment en diminuant l’influence des intermédiaires et en privilégiant une commercialisation directe. La coopérative regroupe environ 9 000 petits agriculteurs organisés en 8 associations régionales (« bloques »), chacune constituée d’une centaine d’associations villageoises. CONACADO est aujourd’hui l’un des plus grands producteurs mondiaux de cacao équitable et biologique.





Je travail en tant que conseillère en communication afin de contribuer à l’amélioration de la communication interne de l’institution et à la production d’un bulletin d’information pour ses membres, dont la majorité sont analphabètes. Alors voilà, tout cela pour vous dire que je suis retournée aux « bloques » de Castillo et de Nagua où l’hébergement était toujours celui que j'avais partagée avec mon cher Seňor Raton. Heureusement qu’il était sortit ce soir là… J’ai fait mes premiers pas journalistiques en interviewant des producteurs afin de rédiger le bulletin d’information et je dois admettre qu’il est plus difficile de comprendre les agriculteurs que les citadins dominicains. Ils avaient tous des histoires inspirantes à me raconter et même plusieures versions à la même histoire. Il fût parfois difficile de distinguer la fabulation des faits puisque chacun me semblait si sincère dans ses récits. Lors de mes visites, j’apprends énormément au sujet de l’agriculture, des techniques de fermentation et de séchage du cacao conventionnel, biologique et biodynamique. Les politiques du commerce équitable ainsi que les normes adoptées sont d’autres sujets intéressants qu'englobe le domaine de l’agronomie du cacao d'ici.







Sur une autre note, la semaine dernière, des employés de Plan Nagua sont venus en mission visiter les stagiaires en République Dominicaine. Ils ont bien appréciés leur passage à CONACADO puisqu’ils ont reçu la tournée complète des intallations, le forfait « tout inclus » si on veut. Nous nous sommes dirigés vers le « bloque » de Hato Mayor afin de rencontrer les administrateurs et les employés qui ont parlé de leurs réussites, de leurs défis et de l’évolution de l’association. Ensuite, nous nous sommes dirigés sur le terrain afin de visiter la plantation de cacao et de fruits biologique d’un homme dont la détermination et la générosité sont inspirantes. Nous avons rencontrés toute sa famille, un phénomène habituel ici puisque le noyau familial est extrêmement important et ceux-cis travaillent souvent ensembles. Ensuite, nous avons rencontré un groupe de femmes qui produisent du vin de cacao (excellent et en déça de 1$ la bouteille), de la marmelade et du pain. Elles travaillent ardemment pour leur indépendance financière et les résultats sont triomphales.


Ne vous faites pas de soucis à mon égard, je ne fais pas que travailler. Simon et moi sommes allés à la plage de Las Terrenas, un petit paradis terrestre situé de l’autre coté des montagnes et de la jungle au nord de l’île, à environ 5 heures de guagua de Santo Domingo. Les fins de semaines passent rapidement lorsque nous n’avons que deux jours pour en profiter.










Finalement, la fin de semaine passée nous étions prêts à affronter l’ouragan Dean mais heureusement il nous a manqué. La tempête s’est dispersée assez rapidement alors dimanche nous nous sommes dirigés à la plage de Juan Dolio avec des amis lorsque le soleil s’est pointé. Comme de raison, rendu à destination, le soliel s'est caché et l’après coup de l’ouragan s'est fait sentir avec ses grands vents, de la pluie et d’énormes vagues à éveiller l’adrénaline de n'importe quel nageur. Un policier nous a même compté des peurs avec des histoires d’eau contaminée lorsque ses efforts de nous faire sortir de la mer échouaient. Ce fût une journée mouvementée mais bien agréable.

Alors voilà mon petit résumé et j’apprécie bien les commentaires que vous m’envoyez !

Soumis par Maryeve at 06 h 44

mercredi 8 août 2007

Petit lexique de choses prises pour acquis

À titre de référence, voici un inventaire non exhaustif des acquis Canadiens que l’on à trop souvent tendance à oublier. En vivant dans un pays en voie de développement, on vient qu’à s’adapter à la culture locale mais il y des contrastes que l’on ne peux s’empêcher de remarquer.

L’air pur :

Avez-vous déjà passé une semaine complète avec l’impression de ne pas avoir eu droit à une seule bouffée d’air fraîche? Les émanations de vieux véhicules rapiécés avec la panoplie de générateurs au gaz plongent cette ville sous un nuage de smog qui est palpable sous la chaleur des caraïbes. Il n’est pas rare de recevoir une volute de fumée d’échappement noire au visage. Au Canada, (oui même dans les métropoles comme Montréal) on jouit d’une qualité de l’air qui est enviable. Prenez une respiration profonde maintenant!

L’eau potable :

Ne pas pouvoir boire l’eau du robinet, c’est tannant! Non seulement il faut éviter de la boire mais il est à proscrire d’y laver quelconque aliment. Ceux qui peuvent se le permettre doivent quotidiennement acheter leur eau si celle-ci est en effet disponible. Ici, les gens plus défavorisés manifestent souvent pour revendiquer un meilleur accès à l’eau potable. Sans parler de ceux qui n’y ont simplement pas droit. Prenez une gorgée d’eau bien propre maintenant!

L’énergie:

Au travail, environ trois fois par jours, on perd l’électricité. C’est une chance que l’on a un générateur et quelques batteries d’auto pour nous garder aller mais je vous assure que de travailler régulièrement sans ventilateur, au noir et sans ordinateur ça pose certains défis. Notre domicile se trouve à proximité du palais présidentiel, les pannes se font plus rares par chez nous, au rythme d’environ 3 fois par semaine. Avez-vous fermé la lumière dans l’autre pièce ?

Le transport :

Mon trajet commence par l’attente d’un Guagua qui arrive quand bon lui semble. S’il n’est pas trop plein pour me prendre, je me fourre là dedans comme une sardine dans sa canne. L’analogie n’est pas exagérée, les cobradors (collecteurs) exigent que les gens soient empilés pour pourvoir maximiser leurs revenus. Arrivé à destination, imaginez le défi de sortir du fond du Guagua avec 40 personnes à esquiver pour faire son arrêt, c’est du sport. Après presque une heure de trajet je débarque. Je marche un peu pour me rendre jusqu’aux carros públicos, genre de taxi à partager. Le chauffeur ne part pas avant d’avoir lui aussi atteint son quota de six passagers dans une auto pour trois passagers. Deux en avant et quatre en arrière dans une Toyota Tercel 1987 tellement amochée que c’en est épeurant. Et pour avoir peur, on a peur! Les dominicains sont les pires chauffards. Ici, on conduit à des vitesses incroyables, dans des véhicules dangereux sans aucun dispositif de sécurité (lire ceinture), les gens dépassent et coupent comme bon leur semble et les piétons sont des cibles plutôt que des obstacles. En guise de remplacement de « l’arrêt » (jugé inopportun), les dominicains ont élu la convention de klaxonner deux coups avant de traverser chaque intersection à pleine vitesse. Prenez l’autobus aujourd’hui!

La salubrité :

De la viande qui pend au soleil, entourée de mouches, des rues et des parcs couverts de déchets parcourus d’égouts pluviaux remplies d’eau stagnante viciée et odoriférante sont ici la norme. En général, les gens n’ont pas la conscience du respect de leur environnement et c’est chose courante que de voir des gens jeter leurs déchets à terre, par la fenêtre etc. Le recyclage ici, ça n’existe pas. De plus, les dominicains ne voient pas d’importance à se laver les mains, jamais, même pas avant de préparer ou servir la bouffe ni en sortant de la toilette. On peut facilement comprendre pourquoi les maladies courent par ici. Faites votre part pour garder votre milieu propre. Lavez vos mains et recyclez vos déchets!

L’alimentation :

À mon arrivée, une dominicaine m’a dit en riant que ce que les gens d’ici préfèrent manger c’est : « Beaucoup, Frit et Pas cher! » En effet cela décrit plutôt bien le régime dominicain. Les légumes se font rares par ici et ce sont les légumineuses qui les remplacent. On mange aussi beaucoup de féculents tels que le riz, le yucca (genre de racine très similaire à la pomme de terre) et la banane plantain. De plus, le bœuf mijoté et de poulet frit ou rôti sont à l’honneur. Chose certaine, il est difficile de manger santé ici surtout pour des étrangers qui ignorent comment apprêter les ingrédients locaux. En revanche, avec les marchants de rue, il est facile et très peu dispendieux de se procurer beaucoup de fruits frais (limes, mangues, papayes, ananas, fruits de la passion et avocats). Faites vous donc une bonne salade pleine de légumes pour souper!

La sécurité publique :

Au Canada on ignore souvent ce que c’est que de vivre dans un milieu exempt de violence. Bien sur les choses ne sont pas parfaites par chez nous mais dans plusieurs pays tels que la république dominicaine la sécurité n’est pas chose certaine. Ces dernières années avec des problèmes de nature économique s’en est suivi une augmentation considérable de la délinquance et des crimes violents. Heureusement nous n’avons pas eu à subir directement les contrecoups de cette vague de violence mais ses signes sont omniprésents. La barrières en fer forgé jonchent toutes les entrées et l’ensemble des propriétés sont fortifiés par des murets au fil barbelé. Il n’est pas rare de côtoyer des hommes qui portent une arme à feu personnelle à peine camouflée dans le pantalon sans parler des nombreux gardes de sécurité et forces de l’ordre qui déambulent shotgun en main comme s’il s’agissait d’un quelconque accessoire inoffensif. La peur qu’engendre la violence à son tour engendre la violence. Dites non à la peur d’autrui!

Le foyer :

Difficile pour nous de concevoir vivre dans une petite pièce avec l’ensemble de la famille étendue (surtout les Prégent) mais c’est le quotidien de plusieurs familles dominicaines. La distribution de la richesse dominicaine est plutôt disparate, il existe différents niveaux socio-économiques mais pour les nombreux dominicains au bas de l’échelle, c’est la misère. Les cartiers tels que la Altagracia et el Café que j’ai visité dans le cadre d’un tour des clients de mon organisme m’ont exposés à ce qu’est la vrai pauvreté et ce n’est pas beau. De minuscules taudis empilés les uns sur les autres et bourrés d’enfants souvent très jeunes qui gambadent tous nus dans une insalubrité totale, c’est ça la pauvreté. Ces expériences relativisent réellement le niveau de vie dont nous jouissons. Quel que soi votre niveu de vie, ne vous plaignez pas la bouche pleine!

La civilité :

J’imagine que c’est la pauvreté et le manque d’éducation qui engendre ce manque de civisme mais tout de même, c’est vexant! Pousser pour passer devant les gens, dépasser, ne jamais céder sa place aux personnes âgés, traiter à tour de rôle des purs étrangers de cons, toujours conduire sans égard pour autrui et avec la mains collée au klaxon sont des réalités de la vie dominicaine qui viennent qu’a éprouver ma patience. On finit par s’y faire mais c’est malheureux. Ce ne sont pas tous les dominicains qui ne savent pas vivre mais à mon avis, il y en a trop. Tâchez aujourd’hui de commettre un geste de gentillesse envers un étranger, quand on fait leur somme, ça vous revient!

Le bruit :

Pire symptôme du manque de respect, le vacarme incessant. Voilà comment décrire l’ambiance sonore de cette ville (et tant d’autres). À ma connaissance, rares sont les dominicains qui semblent êtres conscients de la notion de la pollution sonore dans l’espace public. Imaginez 24 heures durant subir les klaxons, la musique à tue tête, les cris et sifflements des passant. Cette agression par l’oui perdure la nuit et est parsemée de karaoké nocturne dans notre coin. Même chez soi, on n’y pas exempté. De quoi s’arracher les cheveux. Ouvrez la fenêtre et écoutez le silence!

Soumis par Unknown at 08 h 27

mercredi 1 août 2007

De retour à la santé!

Et bien oui les amis, ce fût tout un délai depuis la dernière entrée mais tout cela est dû à un méchant virus que j’ai finalement vaincue. J’ai passé quelques jours clouée à mon lit et je vous épargne mon aventure à l’hôpital pour vous dire que je suis de retour en parfaite santé. Un élément crucial lorsque l’on se retrouve dans un pays sous-développé, étranger et incroyablement chaud. Ce fût ensuite au tour de Simon de subir le même sort! Ainsi, nous avons passé les deux dernières semaine en ville, à s’occuper l’un de l’autre et à planifier nos conquêtes de nouvelles plages à cette semaine (on se croise les doigts…).

Par contre, nous avons tout de même profité de l’opportunité pour visiter le jardin botanique tout près d’ici à Santo Domingo. Ce terrain de verdure, de jungle, de jardins fleuris et d’arbres des quatre coins du monde sur un étendu de 2km carrés nous a complètement dépaysés de l’ambiance urbaine à laquelle nous nous sommes accoutumés. Pour un bref instant, j’ai même oublié que j'étais en plein coeur de la ville. Ce jusqu’à ce que j’aperçoive une rivière du jardin teinté d’une couleur grisâtre et parsemmée de déchets variés. C’est ce constat qui m'a rapellé la triste réalité de la contamination des cours d’eaux à travers cette ville (et l'ensemble du pays). C’est dommage que ce petit coin de paradis artificiel ne puisse être mieux entretenu et exempté de la pollution qui accable cette ville puisque c’est un point de rencontre pour plusieurs familles locales qui désirent s’évader et respirer un peu d'air fraîche pour la fin de semaine.

Bref, nous avons bien appréciés notre visite mais c'est avec beaucoup d'enthousiasme que j’appréhende m’évader de la ville cette fin de semaine.

Destination Las Terrenas, on s'en reparles!

Maryève xxx





































Soumis par Maryeve at 06 h 20