La semaine dernière fut exceptionnellement enrichissante. Mon superviseur Basilio, a décidé de m’exposer au coté plus technique des pratiques de mon organisation, CONACADO, une fédération qui a introduit le cacao organique et équitable en République Dominicaine. Il m’a emmené avec lui sur le champ, afin de m’introduire à certaines associations membres ainsi qu’à ses cacaoculteurs. Mardi matin, nous avons quitté Santo Domingo vers Castillo, un village au nord du pays, là où se trouve une des 8 unions de la fédération. Nous avons rencontré les employés afin de tenter de régler certains problèmes administratifs au sein de l’union. J’ai discuté avec plusieurs cacaoculteurs et leur enthousiasme pour la réussite de leur dernière récolte était palpable. J’ai visité les lieux où les fèves de cacao sont fermentées, nettoyées, séchées et empaquetées.
Après la journée de travail, nous avons rencontré trois des amis à Basilio et sommes allés à la plage de Nagua, là où la camionnette s’est prise dans le sable. Sans inquiétude, tous les dominicains (qui se veulent toujours serviables) des environs incluant un groupe d’enfants sont venus à notre rescousse. Après avoir creusé de gros trous en dessous des roues, ils y ont inséré des coquilles de noix de coco afin de faciliter la sortie. Au lieu de mettre du sable sur la neige, ici on met des noix de coco pour sortir du sable. L’insouciance des gens d’ici invite à ce genre d’anecdote qui survient assez fréquemment.
Nous avons passé la nuit chez ses amis dans une petite maisonnette en campagne où l’eau courante n’existe pas, l’électricité est passagère et apparament, les matelas grouillent de vie. C’est avec un grattement inhabituel que j’ai découvert au milieu de la nuit que je n’étais pas seule dans mon lit. Imaginez un peu…en sursaut je frappe mon matelas, on me réponds avec d’autres grattements, j’allume la lumière, refrappe et Señor Raton (Monsieur le rat) surgit d’un trou sous mon lit!! C’est bien la République Dominicaine pour vous. Disons que mon sommeil a été un « peu » dérangé. Quand je me suis finalement endormi vers 4:30 a.m., les coqs ont crié jusqu’à ce que le soleil soit bien éclairé et qu’il soit impossible de me rendormir. Les plaisirs de la campagne… Ma chambre adonnait sur la cours au côté des poules et de la jungle mais l’hospitalité des gens a fait de mon séjour une belle expérience inoubliable. Le lendemain matin, nous nous sommes dirigé vers Cotuï, là où se trouve une autre union. La visite était semblable à la précédente mais nous avons aussi visité des plantations de cacao et oui les amis, j’ai mangé du cacao pur, que j’ai cueilli directement de l’arbre. Un autre vœu exhaussé…ha ha ha!
Nous avons rencontré plusieurs agronomes et agriculteurs qui font l’expérience de nouvelles techniques de plantations biodynamique. Nous avons fait beaucoup de trajet, visité plusieurs villages assez pauvres mais les gens sembles bien se débrouiller avec si peu. Un court passage (d’une demie heure) chez les nièces de Basilio m’a démontré à quel point nous (les canadiens) prenons tant de choses pour acquis. Ces 4 petites filles très mignonnes (agés de 5 à 11 ans), qui demeurent dans une petite maisonnette nous ont instantanément accueilli à bras ouverts et nous ont servis à manger en me posant une multitude de questions au sujet du Canada et de moi-même. Elles font à manger, la vaisselle et plusieurs tâches ménagères pendant que les parents travaillent. Quelle véritable inspiration!





Notre appart (côté droit, 3e étage au bout)
Ce quartier impressionnant contient des plus beaux édifices architecturaux de la période coloniale. Nous disposons d’une collection de sites historiques à visiter mais parmis eux se retrouvent des palais fortifiés, des églises et des maisons de pierres qui reflètent la fin des années médiévales. Nous sommes situé à 10 minutes de la mer mais non de la plage du « clicher carte postal » que plusieurs perçoivent de la République Dominicaine. Malheureusement, la pauvreté qui elle entraîne la polution a détruit cet environnement qui autrefois était paisible. Nous nous sommes vite rendu compte que cette ville avec plus de 3 000 000 d'habitants est bien l'une des 5 villes les plus bruyantes du monde avec les concerts de klaxons, la densité du trafic, les embouteillages et la musique à fond de jour commme de nuit, normalement au rythme du merengue ou du raggeaton. J’arrive à apprivoiser cette ville chaotique et à y trouver un vrai bijou d'histoire, d'archéologie et de dynamisme que l’on ne retrouve qu’ici. Toutefois, je dois admettre de ne m’être pas encore acclimaté à l’anarchie des conducteurs d’autobus, de guaguas, de motos, de camions, de taxis, de caro publico et de tous véhicules motorisés en général… Ha! Ha! Disons que mes voyages en direction et de retour du bureau sont parmis les plus grandes aventures de ma vie…(incluant le parachutisme!!!!).

